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Le traitement par ARV chez les camionneurs

LE TRAITEMENT PAR  ARV CHEZ LES CAMIONNEURS

Les contributions qui suivent ont été collectées sur le terrain par les 05 Experts du projet MOVIHCAM dans les villes suivantes : Bafoussam, Batouri, Douala, Kribi, N’Gaoundéré. Sur le thème ‘Traitement’, il a été demandé aux experts d’interviewer des camionneurs, des chefs de garages, des motorboys afin de relever les principales croyances et freins sur la prise d’ARV par les camionneurs. Ils ont également interviewé des APS et autre  personnel médical pour comprendre les spécificités qui marquent la cible camionneurs sur la question du traitement et comment répondre à certains freins couramment relevés. Les informations collectées permettent de mettre en évidence les principales tendances qui se dégagent (et qui très souvent se rejoignent) au sein d’une même population cible dans différents lieux géographiques. Ce document pourra ainsi contribuer à apporter des éléments de compréhension et fournir des arguments aux personnes, en particulier les pairs éducateurs, qui travaillent sur le terrain afin de convaincre avec plus d’efficacité les camionneurs à adhérer au traitement. Le document produit par Moto Action sur les parallèles prévention routière et sexuelle sur le traitement pourront également aider dans la déconstruction de ces fausses croyances et freins.

La mauvaise perception qu’ont les camionneurs interrogés des ARV participe largement à leur réticence à se faire traiter mais est aussi la cause de rupture d’observance. Leur métier et leurs conditions de travail influent aussi fortement sur la qualité de leur observance.

Le traitement VIH/SIDA reste globalement mal connu et mal perçu. De nombreuses fausses croyances sont recensées parmi lesquelles bon nombre doute de son efficacité  ou l’accuse même d’être volontairement nuisible à leur santé. Enfin des traitements alternatifs proposés par la médecine traditionnelle sont parfois plus plébiscités au risque d’entrainer des rupture d’observance.

Globalement les principales croyances sur le traitement sont :

  • Le traitement par ARV est néfaste ;
  • Le traitement par ARV est inutile ;
  • D’autres traitements types peuvent guérir.

Quant aux freins, on recense :

  • La honte/La peur ;
  • Les effets secondaires ;
  • L’incompatibilité entre les exigences du traitement et les conditions de travail/ les habitudes des camionneurs favorisant les ruptures d’observance et notamment :
    • Manque de temps et/ou oubli
    • Mauvaise adéquation entre prise des ARV et heures de conduite
    • Problème de compatibilité avec la consommation d’alcool
    • Disponibilité des ARV

Ces croyances et freins doivent être déconstruits, les informations justes sur le traitement doivent être partagées afin d’amener le camionneur à accepter de prendre un traitement ARV, d’y adhérer et d’être observant sur la durée. Des aménagements spécifiques devraient être mis en place pour tenir compte de leurs contraintes professionnelles (éloignement du domicile et ses conséquences notamment).

Il est intéressant de relever que l’ensemble du personnel médical interviewé remarque une certaine réticence et résistance de la part des camionneurs à adhérer au traitement. Parmi les interviews des APS on peut lire : « Le plus grand problème est celui de l’acceptation, de comprendre qu’ils sont malades et sont contraints d’adhérer à vie au traitement  (APS, Batouri).Les camionneurs pensent que prendre ce traitement est une punition (APS, Bafoussam)». L’une des problématiques qui ressort le plus fréquemment est le risque de se trouver sans ARV alors qu’on est loin de son domicile. Il est important de bien expliquer aux camionneurs que sur présentation de leur carnet de santé et ordonnance, ils peuvent obtenir un dépannage auprès de n’importe quelle UPEC du pays. De plus, s’ils savent à l’avance qu’ils seront en voyage pendant plusieurs mois, les patients observants peuvent être ravitaillés pour 3 mois par leur UPEC.

Le recours à des médecines alternatives semble être assez fréquent chez les camionneurs. « Ils sont sensibles aux traitement alternatifs parce que beaucoup pensent que c’est une maladie spirituelle et ils ont peur d’être stigmatisés (Médecin UPEC, Kribi). Pourtant, ces décoctions sont à proscrire : « nous avons reçu plus d’une fois des camionneurs agonisant de suite de ces traitements alternatifs (Médecin, UPEC Bafoussam) ».

Il est aussi important de souligner que les réticences des camionneurs cessent, et leur adhésion est bonne, une fois qu’ils commencent le traitement et en voient les effets bénéfiques. Comme le souligne un APS à Douala « Certains camionneurs au début n’adhérent pas facilement au traitement car ils n’y croient pas…mais une fois qu’ils sont convaincus ils reviennent ». Il est donc très important de les encourager et de les accompagner dans la mise sous traitement. L’encouragement passe notamment par la communication sur les signes ostensibles d’un traitement qui marche : prise de poids, la bonne mine, l’absence de maladies opportunistes, disparition de la fatigue et autres malaises et bien sûr les résultats des examens de bilan de suivi comme la charge virale. Des organisations à base communautaire sont également présentent dans tout le pays et peuvent approvisionner en médicaments et appuyer les camionneurs, où qu’ils soient, dans leur suivi médical. Cette information, ainsi que les noms de ces structures, doivent être relayés pour une meilleure information des camionneurs. Comme le souligne une APS à Kribi,  « on pourrait demander à ceux qui sont très mobiles, quelle sera leur trajectoire pour leur indiquer où ils peuvent se ravitailler en chemin ».

DETAILS DES CROYANCES RELEVEES ET REPONSES A APPORTER

  • Le traitement par ARV est néfaste

Parmi les croyances exprimées par les camionneurs on lit :

  • Le traitement tue à petits feu, c’est un poison (Camionneurs Ngaoundéré et Bafoussam)
  • Le traitement est cher et fait gonfler le corps (Camionneur, Ngaoundéré)
  • Prendre le traitement sans être malade déclenche précocement la maladie (Camionneur Bafoussam)
  • Le traitement affaibli le pénis (Camionneur, Batouri)

Réponses possibles :

Parallèle prévention routière et sexuelle pour répondre  à la fausse croyance de développer la maladie en prenant tes ARV: Si la vidange de ton camion est faite à l’avance, cela n’aura aucun effet négatif sur le  bon fonctionnement de ton camion au contraire cela participe à rendre ton moteur sain et performant. Ainsi, aussitôt tu commenceras ton traitement, aussi longtemps tu vivras en bonne santé.

Parallèle prévention routière et sexuelle pour répondre  à la fausse croyance  sur la baisse de la libido : Si tu prends une bonne huile ou une bonne essence, ton camion roulera mieux. De même, prendre ton traitement te donnera une meilleure santé et un meilleur tonus, cela peut même t’aider psychologiquement à aller mieux et te sentir plus dégagé.

Parallèle prévention routière et sexuelle pour répondre  à la fausse croyance que le traitement peut me rendre impuissant :En cas de panne sur ton véhicule, resteras-tu sans rien faire par peur de causer une autre panne ? De même, prendre ton traitement ne peut pas avoir de conséquences sur ta vigueur sexuelle, au contraire.

Ces parallèles peuvent être utilisés pour faire comprendre les aspects bénéfiques du traitement. Vous pouvez ensuite expliquer que le VIH est un virus qui tue les globules blancs, globules dans le sang qui permettent de défendre le corps contre les maladies (les soldats qui défendent notre corps). L’objectif du traitement médicamenteux dit « anti-rétro viral » (ARV) est de bloquer le virus et maintenir un niveau correct de globules blancs dans le sang pour pouvoir lutter contre les maladies qui attaquent le corps lorsqu’on nos globules blancs, nos soldats, ne sont plus là. Ils se présentent sous la forme d’un ou plusieurs comprimés à prendre à heure fixe. Le médicament est gratuit et peut avoir des effets secondaires qui toutefois disparaissent dans le temps. Il n’a pas d’impact sur votre puissance sexuelle.

  • Le traitement par ARV est inutile 

Parmi les croyances exprimées par les camionneurs sur le déni d’existence du VIH qui impactent sur le traitement on lit :

  • J’ai le sang fort, je ne peux pas avoir le sida (Camionneur, Kribi)
  • Je prie régulièrement et je ne peux pas avoir la maladie (Camionneur, Kribi)
  • Le sida n’existe pas c’est une histoire inventée par les blancs pour se faire de l’argent (Camionneur, Kribi)
  • Le sida ne touche que les prostituées et les non-croyants (Camionneur, Ngaoundéré)

Réponses possibles :

Parallèle prévention routière et sexuelle pour répondre  à la fausse croyance que le traitement est inutile parce que le sida n’existe pas ou qu’il ne touche que certains types de personnes : Si tu crois qu’un accident de la route peut arriver, tu peux croire que le SIDA existe et qu’il peut aussi te toucher un jour. Ne pas croire au Sida c’est comme ignorer que la route tue des milliers de personnes par an. Cela ne t’est pas arrivé, mais autour de toi tu connais certainement au moins une personne qui a été victime du Sida.

Parmi les croyances exprimées par les camionneurs sur le traitement on lit : Le traitement chez les pauvres n’est pas le même que chez les riches (Camionneur, Ngaoundéré)

  • Le traitement ne guérit pas la maladie donc ça ne sert à rien de le prendre (Camionneurs Ngaoundéré et Douala)
  • Le fait de devoir prendre éternellement le traitement montre bien que c’est une duperie des blancs (Camionneur Douala)
  • Tôt ou tard on meurt même si on prend le traitement (Camionneur, Bafoussam)
  • Un séropositif qui s’alimente et prend soin de lui n’a pas besoin de traitement (Camionneur, Bafoussam)

 

Réponses possibles :

Parallèle prévention routière et sexuelle pour répondre  à la fausse croyance que le traitement est inutile parce que le sida n’existe pas ou qu’il ne touche que certains types de personnes : Si tu crois qu’un accident de la route peut arriver, tu peux croire que le SIDA existe et qu’il peut aussi te toucher un jour. Ne pas croire au Sida c’est comme ignorer que la route tue des milliers de personnes par an. Cela ne t’est pas arrivé, mais autour de toi tu connais certainement au moins une personne qui a été victime du Sida.

Parallèle prévention routière et sexuelle pour répondre  à la fausse croyance que le traitement est inutile parce qu’il ne guérit pas et qu’il faut le prendre à vie : Est-ce que tu fais réviser ton camion régulièrement pour éviter des pannes et quand tu as une panne tu vas voir un mécanicien Est-ce qu’un camion qui ne tombe jamais en panne existe ? Si tu crois au diagnostic et à la réparation de ton mécanicien, tu devrais croire au diagnostic et au traitement du médecin. Ils font tous les deux le métier de réparer et de prendre soin.

 Ces parallèles peuvent être utilisés pour faire comprendre l’utilité du traitement. Vous pouvez ensuite expliquer qu’aujourd’hui il n’existe pas de médicaments qui guérissent contre le VIH, ni chez les blancs ni en Afrique. Les médicaments sont les mêmes pour tous. Les médicaments, dits ARV, doivent être pris à heure fixe toute la vie. Mais si on adhère correctement au traitement, on peut être en bonne santé et  vivre une vie tout à fait normale et vivre aussi longtemps qu’une personne négative. Les thérapies antirétrovirales montrent donc qu’à défaut de guérir complètement du Sida, elles peuvent parfaitement contrôler l’infection.

Expliquer également que le SIDA n’est pas la seule maladie qui nécessite un traitement à vie : le diabète, l’hypertension sont des maladies nécessitant la prise d’un médicament quotidien. On en guérit pas non plus mais ils empêchent la maladie d’être mortelle et permettent  de vivre longtemps et en bonne santé. En outre, ces traitements sont aussi utilisés chez les blancs, réduisent considérablement la mortalité signe que ce n’est pas une duperie.

  • D’autres types traitements peuvent guérir

Parmi les croyances exprimées par les camionneurs on lit :

  • Les tradipracticiens/la médecine indigène guérissent le Sida (Camionneur, Kribi et Douala)
  • On guérit du Sida en faisant l’amour avec des filles vierges (Camionneur, Kribi)
  • Avec les prières on peut guérir du Sida (Camionneur Douala et Batouri)
  • Jésus est notre grand médecin, il guérit le corps, l’esprit et l’âme (Camionneur, Kribi)

 

Parallèle prévention routière et sexuelle pour répondre  à la fausse croyance que la médecine traditionnelle peut guérir: Le recours au zoizoi ou à la mauvaise huile de moteur finira par user ton moteur de même que le mauvais traitement et le recours à des remèdes du quartier finira par détruire ton organisme.

Parallèle prévention routière et sexuelle pour répondre à la fausse croyance que la prière peut guérir : En cas de panne, la prière et les incantations ne réparent pas ton camion. Cela peut aider ton moral mais pas concrètement ton camion De même, la prière peut soigner l’âme, mais pas le corps en cas de maladie, les remèdes restent la solution efficace.

Ces parallèles peuvent être utilisés pour faire comprendre que le recours à d’autres pratiques ne peut pas guérir, voire va empirer ta situation. Aujourd’hui les seuls médicaments qui puissent te permettre de rester en bonne santé et vivre longtemps si tu es positif sont les ARV. Plus tôt tu les prends et plus vite tu pourras retrouver ta santé et une vie normale. Alors ne perd pas de temps !

Dieu ne demande pas de ne pas te protéger. Dieu ne demande pas à ce qu’une personne se mette en danger. La prière peut accompagner l’âme et te réconforter mais elle ne soigne pas. A t elle empêché d’attraper le palu ? la grippe ?

 

DETAILS DES FREINS RELEVES ET REPONSES A APPORTER

  • La honte/la peur

Parmi les freins exprimés par les camionneurs on lit :

  • J’ai peur que ma femme sache que je suis malade (Camionneurs Kribi et Ngaoudéré),
  • J’ai peur que mon patron et mes collègues viennent à le découvrir (Camionneur, Kribi)

Réponses possibles :

Parallèle prévention routière et sexuelle pour répondre au frein relatif à la peur/honte que d’autres viennent découvrir ton statut :

Sa femme/copine :

  • Tu as bien de petites habitudes sur la route que personne ne connaît ! De la même façon, tu peux prendre ton traitement sans que personne ne le sache. C’est à toi de choisir à qui tu peux le dire ou non. Le médicament est petit et facile à avaler, cela reste discret.
  • Même si tu as eu un accident de parcours avec ton camion, tu restes fier de ton engin et tu gardes confiance dans ta conduite. Reste fier de toi, quel que soit ton statut. La maladie ou le fait d’être porteur du virus n’est pas une tare. Cela peut arriver à n’importe qui. Ta santé t’appartient.

Ces parallèles peuvent être utilisés pour déconstruire les freins relatifs à la peur/à la honte. Vous pouvez ensuite rappeler les effets bénéfiques du traitement tels que décrits ci-dessus. Il est important de faire passer le message que pour arrêter la propagation du VIH, il est essentiel que le camionneur porte le préservatif avec toutes ses partenaires et qu’ils les incitent à se dépister. Le pair éducateur pourra l’aider dans la façon d’aborder ce sujet.

 

Son patron : Les droits à la santé, à la confidentialité et à la non stigmatisation sont protégés par des conventions internationales. Des recours sont possibles et peut se rapprocher d’OBC de lutte contre le VIH pour s’informer sur ses droits.

  • Les effets secondaires

Parmi les freins exprimés par les camionneurs on lit :

  • Le traitement ARV fatigue l’organisme (Camionneur, Batouri)
  • Le traitement ARV fait que j’ai un sommeil prolongé (Camionneur, Batouri)
  • Le traitement ARV saoule (Camionneur, Batouri)
  • Le traitement fait prendre beaucoup de poids (Camionneur, Bafoussam)

Réponses possibles :

Parallèle prévention routière et sexuelle pour répondre  aux freins relatifs aux effets secondaires du traitement. Pour aborder la question il convient d’abord de rappeler l’existence d’un traitement et ses effets positifs :

Quel que soit la marque ou le type de panne de ton véhicule, il y aura toujours un spécialiste et donc une solution pour le remettre en état. De même, quelle que soit ta maladie, il y aura toujours un spécialiste et un traitement.

Toi-même tu ne maîtrises pas toutes les pièces et les réparations nécessaires pour mettre ton véhicule en l’état. Tu fais confiance à ton mécanicien pour cela. De même tu peux faire confiance à un médecin pour qu’il connaisse le traitement nécessaire pour soigner  ta maladie ou te venir en aide.

 

L’important est d’amener le camionneur à adhérer, les effets secondaires accompagnent parfois la prise d’ARV mais s’estompent dans le temps. Le médecin et le personnel médical pourront aider le camionneur à adapter et modifier le traitement si nécessaire. Le message à faire passer est de démarrer et ne pas interrompre !

Il est possible que des effets secondaires (vertiges, prise de poids) arrivent au début de la mise sous traitement mais ces effets sont passagers. Il faut en parler avec le médecin pour adapter ton heure de prise en fonction de tes heures de conduite afin de ne pas te perturber dans ton travail.

  • L’incompatibilité entre les exigences du traitement et les conditions de travail et les habitudes des camionneurs

Les difficultés les plus souvent signalées sont :

  • Manque de temps
  • Mauvaise adéquation entre prise des ARVet heures de conduite
  • Problème de compatibilité avec l’alcool
  • Disponibilité des ARV

Parmi les freins exprimés par les camionneurs on lit :

  • Je prends la route tout le temps et généralement j’oublie de prendre le traitement (Camionneur, Kribi)
  • Moi j’aime boire quand je m’arrête pour chasser la fatigue. Je ne peux pas boire et prendre le traitement (Camionneurs Kribi et Batouri)
  • Je n’ai pas le temps pour prendre le traitement (Camionneurs Kribi et Ngaoudéré)
  • L’affluence qu’il y a dans les points de dispensation fait perdre du temps (Camionneur, Bafoussam)
  • Je ne peux pas prendre mon traitement car je n’ai pas les moyens de me nourrir correctement (Camionneur, Batouri)
  • Le traitement n’est pas disponible en Guinée où nous restons souvent longtemps (Camionneur, Bafoussam)

Réponses possibles :

Arguments/ Parallèle prévention routière et sexuelle  pour répondre  aux freins relatifs aux exigences du traitement :

L’oubli : Quand tu prends la route tu n’oublies pas le faire le plein pour ne pas te retrouver en panne sèche. De la même façon ton traitement doit devenir ton carburant. Ce n’est qu’une fois par jour, c’est juste une habitude à prendre

Il existe des moyens très simples pour te rappeler tes heures de prises (réveil alarme sur portable etc.). La prise des ARV ne prend pas plus de temps que de manger des arachides J

L’alcool et les drogues : Comme sur la route la conduite est possible sans pointes de vitesse, tu pourras désormais prendre ton traitement et conduire mais tu devras éviter les excès (alcool, drogues)  car tu devras encore plus faire attention à toi qu’avant.

Si l’alcool et les ARV ne font pas bons ménages tu peux par contre tout de même consommer de l’alcool avec modération, et en espaçant l’heure de prise d’alcool avec celle des prises d’ARV d’au moins 4h .

Le manque de temps : Sur la route, tu prends le temps de t’arrêter pour la maintenance de ton camion sinon tu ne pourras plus rouler. De même, tu peux prendre le temps de prendre ton traitement car c’est pour toi que tu le fais. Si tu es en rupture et qu’il y a beaucoup de monde dans une UPEC, tu peux aller auprès d’une OBC qui peut t’approvisionner. Mais en général quand tu voyages, prends le soin de prendre toujours une ou deux boites d’avance et de les mettre en premier dans le sac que tu vas emporter avec toi en voyage.

Pas les moyens : Le traitement est gratuit et tu peux l’accompagner d’une bonne alimentation constituée des produits locaux que tu trouves facilement autour de toi. Demande conseille au médecin sur les aliments conseillés ou déconseillés.

Pas disponible : Quand tu sais que tu vas aller en pleine brousse, tu fais le plein avant de te retrouver en panne sèche n’est-ce pas ? De la même façon, quand tu voyages, prends le soin de demander à l’UPEC qui te suit une ou deux boites d’avance et de les mettre en premier dans le sac que tu vas emporter avec toi en voyage.

Il conviendra si tu pars à l’étranger de prévoir un traitement pour au moins 3 mois, cela peut s’anticiper avec ton médecin sans problème. Et au Cameroun tu peux te rendre dans l’UPEC la plus proche afin d’être exceptionnellement dépanné.

Mauvaise adéquation entre prise des ARV et heures de conduite : Tu dois voir avec ton médecin signaler ton métier et adapter ta prise à des heures les pus adéquates (le soir tard au coucher, à la pause repas du soir etc.) afin de ne pas conduire juste après et de pouvoir te nourrir en même temps.